La colonisation en Algérie. Mission civilisatriceou mission exploitative?
I. Introduction- Les deux cotés de l’argument
La Franceétaient-elle en Algérie pour apporter la chrétienté et la prospérité a cetteparcelle du continent africain, ou bien simplement pour exploiter desressources d’un pays sans défense? Ceci est en effet la question. Nous sommeschargés d’analyser si cette colonisation, bien qu’elle fut forcée, avait un butcivilisateur ou destructeur. C’est une question délicate que nous allons tenterde résoudre l’aide de faits historiques, opinions d’historiens et dephilosophes, ainsi qu’a l’aide du point de vu de recul que nous avons obtenu auvingt et unième siècle.
II. Bref historique
Il est important,tout d’abord, de se remémorer certains faits historiques. La conquête del’Algérie débuta en 1830 par le roi Charles X pour raisons de piraterie. Cen’était pas une invasion objective et sans provocation comme celle, parexemple, des Amériques par les Espagnols et de l’Inde par les Anglais. Apres lapremière expédition punitive qui ne fut chargé que de se saisir les zonescôtières, la France se rendit vite conte des ressources précieuses qu’offraitce nouveau territoire et la situation fut irrémédiablement changée. Apres prèsde quarante ans de batailles, les différents gouvernements locaux du territoirealgérien se montrèrent favorables a une assimilation partielle. C’est alors quecommena la colonisation de l’Algérie par la France, un expansionnisme qui nes’acheva qu’en juillet 1962. Ce fut une occupation mouvementée, secouée pardeux guerres mondiales et une guerre civile entre les colonisateurs et leurscolonisés. Un pays maintenant autonome et modern, l’Algérie fut néanmoins unpays contrôlé par de nombreux mouvements terroristes, surtout dans les annéescinquante, qui se dissolurent récemment après de longs pourparlers. Nous avonsdonc un pays moderne mais avec une histoire complexe, un exempleparticulièrement intéressant de colonisation ambiguë par un pouvoir européen.
III. Une mission civilisatrice
Tous pays colonisateurs a travers les siècles occupèrentdes pays étrangers en professant un but très clair; apporter la civilisation aubarbares. Même si de, nos jours, nous pouvons analyser les intentions derrièreces excuses, les progrès en mesure d’éducation, d’organisation gouvernementaleet de développements économiques et culturels sont indéniables. Quelques lignesdans les carnets personnels de Victor Hugo lui-même, sous la monarchie dejuillet, le font apparaître comme ferme partisan de la colonisation ; ,Lacolonisation militaire doit couvrir et envelopper la colonisation civile commela muraille couvre et enveloppe la cité. La colonisation militaire, c’est unemuraille vivante. Quel meilleur obstacle continu qu’un camp franais? Mettez lesoldat en avant du colon comme vous mettez un fer au bout d’une lance .
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Considérons donc tout d’abord les effets positifs de lacolonisation franaise en Algérie, les aspects civilisateurs de cette missionqui permirent un pays aussi grand de se développer et de devenir un pouvoirémancipé et moderne dans le contexte politique actuel. Premièrement, la Francedivisa l’Algérie en provinces et en communes, instaurant la structure élaboréepour la France par Napoléon, organisant le pays pour une meilleure régence.Ceci unifia en un énorme territoire un pays qui, jusqu’alors, ne fut qu’uneagglomération confuse de tribus qui ne communiquaient pas entre elles, quin’avaient pas d’identité nationale.
Un développement économique accéléré fut également unaspect de la colonisation qui profite l’Algérie moderne. L’occupation franaisepermis de fortifier le pays économiquement en éduquant, comme le systèmed’éducation franais l’avait fait en Tunisie et au Maroc, une partie de lapopulation pour des formations d’éducateurs et d’ingénieurs. Cette classeéduquée pu, après l’indépendance, continuer l’extension économique de leurpays. Le pays pris connaissance de ses ressources naturelles et desdispositions furent prises pour les exploiter.
La langue officielle était l’Arabe mais la languediplomatique vite devint le Franais. La loi du 26 avril 1968 aprèsl’indépendance rendue la connaissance de l’Arabe obligatoire pour lesfonctionnaires. D’après le Cite du Continent Africain, aujourd’hui, la majoritédes Algériens sont arabophones dans une proportion de 72%, mais cette périoded’occupation permis bel et bien au peuple algérien de devenir bilingue. De pairavec l’insertion de la langue franaise, la colonisation de L’Afrique du Nordpar la France permis le développement d’une culture franco-algérienne unique.L’éducation francophone eue un autre aspect positif dans le développement de laconscience algérienne vis a vis du reste du monde – les notions de peuple,d’identité et de nationalisme qui, ultimement, servirent la libération del’Algérie, furent inculquées aux enfants algériens qui devirent la générationindépendantiste.
IV. Une mission exploitative
Nous allons maintenant examiner les aspects exploitatifs dela colonisation algérienne par la France, car même après l’exposition desaspects civilisateurs de cet impérialisme, il est impossible d’ignorer lesprofonds changements négatifs qu’apportèrent la conquête franaise nonseulement économiquement, mais également concernant le mode de vie algérien.
Comme l’explique tout d’abord Mohammed Harbi dansl’interview L’Algérie malade de son passé? , non seulement lespetites tribus rurales algériennes on perdu leur richesse culturelle pour causede la colonisation franaise, mais la reconstruction du pays fut réservée a uneélite culturelle blanche ; Les relations tribales ont été brisées,les ruraux ont perdu leur identité et leur richesse. Par ailleurs, a ladifférence de ce qui s’est passé en Tunisie et au Maroc, la France limital’émergence de cadres pouvant représenter légitimement la société. Nous voyons ainsile développement inexorable dès 1830 de la pauvreté des indigènescomparée la prospérité presque illimitée des colonisateurs. Même aprèsl’indépendance en 1962, c’est une élite algérienne, exclusivement citadine,éduquée le plus souvent a Paris qui, une fois de plus, dirigea le pays audétriment des minorités ethniques du sud du pays. Similairement, pendant queles franais et autres européens occupaient les villes et les meilleuresterres, disposaient d’écoles, de routes et de services publics efficaces,l’Algérie musulmane habitait les bidonvilles et devaient se satisfairedes moins bonnes terres ainsi que de pires emplois au service de leurscolonisateurs. Nous savons ceci d’après les faits historiques, mais il estaussi vrais que certains colons traitèrent leurs ouvriers algériens dignementet avec respects. Ces franais qui virent d’installer en Algérie avec leurfamille et refusèrent de quitter leurs terres avant et même après la guerrecivile furent souvent rituellement massacres.
De plus, la situation politique est restée très tendue etviolente après l’indépendance. Les historiens et philosophes actuels, commeGeorges Hardy dans son livre Histoire Sociale de la colonisation franaise,ne cessent de se demander si l’Algérie a tellement l’habitude de se battrecontre des forces d’occupations qu’elle ne sait pas s’arrêter. La colonisationa t-elle laissé derrière elle un lègue de violence? Les partis nationalistes duFLN (Front de Libération Nationale) et de l’UDMA (Union Démocratique duManifeste Algérien) furent très actifs entre 1954 et 1999, déchirant le paysavec de conflits politiques dans lesquelles les France ne pouvait légitimementprendre parti ou se mêler.
La France imposa en 1887 a L’Algérie, ainsi qu’a toutes sescolonies, le Code de l’Indigénat. D’après Félicien Callaye dans Le livrenoir du colonialisme, le code dépouillait les colonisés franais de leurslibertés, l’interdiction de circuler la nuit par exemple. Ce code distinguaitaussi deux catégories de citoyens; ceux de souche et les ‘sujets’. De même,nous avons en effet déj commenté sur le fait que la langue franaise devint lalangue officielle, poussant ainsi tout algérien a devenir bilingue, mains nousn’avons pas encore observé que cette langue devint quasi-exclusive dansl’Administration, l’enseignement ainsi que l’affichage. Une loi franaise en1938 déclara même l’Arabe comme étant une langue étrangère en Algérie. Ceci estun exemple classique d’imposition de culture.
Le dernier cas d’exploitation, et peu être le plus connucar il est le plus récent, fut le recrutement d’indigènes en masse pendant lesPremière de Deuxième Guerres Mondiales. Lors de la Première Guerremondiale, le recrutement indigène fournit 173 000 militaires Au même moment,quelque 119 000 travailleurs Algériens vinrent travailler enmétropole .Pour la seconde guerre mondiale, plus de douze mille soldats algériens durenttuer pour la France. Ce pays fut appelé soutenir un combat qui n’était pasmoralement le sien. Il est incroyable que, après tout cela, le General deGaulle du se battre pour faire comprendre aux dirigeants et au peuple franaisque l’Algérie méritait son indépendance.
Les bénéfices de la colonisation pour la France jusqu’l’indépendance furent énormes. L’Algérie disposait et dispose d’ailleurstoujours de ressources naturelles exceptionnelles: elle est au cinquième rangdes réserves mondiales de gaz naturel et possède également des grandes réservesde pétrole. Le développement industriel du pays facilita l’extraction de cesressources, ainsi que la facilite d’obtenir de la main d’-uvre payée dessalaires exploitants. D’après Gille Manceron dans sont livre Marianne et lesColonies, même les intellectuels et politiciens franais se montrèrentcomplices en gardant le silence ; Sous la monarchie de Juillet, lesdénonciations de la conquête de L’Algérie apparaissent assez isolées. On trouveparfois une certaine réprobation de la violence coloniale chez les responsablesde l’opposition démocrate, mais la plupart d’entre eux se rallient tacitementou explicitement au projet colonial.
V. Conclusion: une mission largement exploitative
Nous savons maintenant toute l’étendue des barbarismesopérés pendant la guerre d’Algérie par les soldats franais qui, en grandepartie, avaient reu des ordres directs de leurs généraux. Les documentssecrets retenus pas la Défense Nationale viennent récemment d’être renduspubliques après leurs cinquante ans mandataires. La prolifération de la torturede 1954 a 1962 représente pour beaucoup l’ultime recours de la France pourexploiter, une dernière fois, les ressources algériennes. Ceci échoua. Maispour beaucoup cette exploitation n’est pas finie. Le gouvernement actuel dirigépar Abdelaziz Bouteflika réélu en avril 2004 avec le soutient de Jaques Chiracest considéré, par une grande partie de la communauté politique nationale etinternationale, d’avoir truqué les élections présidentielles. La dominanced’une minorité soutenue par la France est aussi considérer comme être largementresponsable de la désastreuse économie actuelle. Louis Agooun du Croquantdécrit a comme l’accaparement d’un pays par une minoritéparasite.
Bibliographie
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Tolotti, Sandrine, L’Algérie malade de son passé? Entretien avecMohammed Harbi et Ahmed Dahmani La Tribune, 17 mars 2004
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